Table des matières
Le SEO, une science douteuse, une économie malhonnête
Le référencement naturel, et sa pratique professionnelle connue sous le nom de SEO (search engine optimization, ou optimisation (des contenus) pour les moteurs de recherche), est un curieux objet social :
- une science très pauvre en preuves dont les scientifiques n’ont que faire de la vérité
- un marché riche en services mystérieux et en arnaqueurs expérimentés
Une science ?
Le SEO, d’abord, c’est une drôle de « science » qui tend souvent vers la pseudo-science, où ceux qui en créent les concepts, qui publient des « tutoriels » et autres « guides ultimes », ne se sentent pas obligés de justifier leurs affirmations par des faits et des données.
Du blabla lourdement agrémenté de jargon technicien semble suffire à impressionner favorablement le lectorat.
Les théoriciens du SEO inventent donc un grand nombre de concepts, comme celui de « SEO sémantique » (dont j’ai montré qu’il s’agit d’une théorie en grande partie fausse), de « maillage interne » (qui aurait le pouvoir de faire monter le trafic), de « topical trust flow » (qui serait important pour évaluer la pertinence d’une page), etc etc etc.
Mais les preuves que ces concepts existent bel et bien et ne sont pas juste des dragons, des elfes et surtout des trolls – des êtres imaginaires, des fictions, des fantômes -, ces preuves font presque toujours défaut.
A vrai dire, il n’est pas compliqué de démontrer pourquoi tant de sites, de logiciels et de services spécialisés en référencement ne publient aucune preuve : c’est tout simplement parce qu’obtenir ces preuves est très long, donc coûteux, ingrat, difficile, et qui plus est incertain.
Ainsi, j’ai débuté mes campagnes de test SEO par un panorama de constats amers sur la quasi-impossibilité qu’il y a à obtenir des résultats sûrs et fiables grâce à des tests SEO.
Economiquement, publier des ragots, faire écho à n’importe quel petit malin qui prétend avoir trouvé le Graal (« faites ça et vous serez premier sur Google », braillent ces bonimenteurs), synthétiser une littérature technique aussi imprécise qu’invérifiable, tout cela est beaucoup plus rentable que de lancer, péniblement, lentement, une campagne de tests SEO rigoureux.
Et pour les logiciels et prestataires, publier des tests prouvant que leurs techniques miraculeuses ne marchent pas plus qu’un chameau à deux pattes ne semble pas non plus rationnel du point de vue de la recherche du profit.
Que vaut la misérable vérité, quand on peut tout aussi bien réussir sur le web en racontant n’importe quoi ?
Un marché !
Une chose est sûre, c’est que le SEO est bel et bien un marché – une économie avec des vendeurs et des acheteurs.
Mais… quel drôle de marché !
Des services incompréhensibles
C’est en effet un des seuls types de biens et services à ma connaissance, où la majorité des clients ne comprennent tout simplement pas ce qu’ils achètent :
- du netlinking, des backlinks pour faire monter le DR et booster les métriques de la Google Search Console ?
- un audit SEO ?
- de la rédaction web optimisée, genre un topic cluster ?
Hou, super, j’ai rien capté mais j’achète…
Quand on achète des carottes râpées, un vélo électrique, des actions Google, une villa à Biarritz, on sait d’avance ce que c’est, à quoi ça sert. Quand on achète du SEO, on ne comprend rien en moyenne…
Des vendeurs impossibles à évaluer
Sur ce marché, il est bien difficile d’évaluer la qualité et l’honnêteté des vendeurs, puisque par définition, pour les évaluer il faut comprendre ce qu’ils vendent, s’y connaître autant qu’eux. Il faudrait que le client lambda devienne expert en charabia franglais.
Mes clients m’en ont raconté de belles. Une photographe naïve a claqué un forfait de 400€ par mois pendant 1 an, soit 4800€, pour s’acheter une soi-disant optimisation SEO de son site. Elle m’a appelé au bord de la crise de nerfs, pour que j’enquête : j’ai découvert qu’à l’évidence, absolument aucune action d’optimisation n’avait été faite. Un « référenceur » lui a donc tout simplement escroqué 4800€ sans rien faire d’autre qu’une série de factures.
Un cas isolé ? Je crois au contraire que la pratique du vol et de l’escroquerie est largement répandue dans le domaine du SEO. En effet, mes tests ont montré que de nombreux outils SEO, connus et reconnus, ne servent en fait strictement à rien… qu’à enrichir les entreprises qui les exploitent.
Des promoteurs intéressés et cyniques
Ces outils sont, très souvent, promus au moyen d’articles affiliés, dont la probité laisse à désirer : des auteurs publient des éloges à propos d’un service SEO, non pas parce qu’ils l’adorent et savent avec certitude qu’il fait gagner du trafic à ses utilisateurs, mais dans l’intention de toucher des commissions si le lectorat pris pour un pigeon achète le service vanté, même si c’est du guano bien compact.
Cette stratégie de monétisation d’un cynisme total est une industrie qui tourne bien.
(Je ne condamne pas l’affiliation, que j’utilise moi-même pour recommander des services que j’utilise et apprécie vraiment !)
Pour quoi et pour qui sont faits mes tests de référencement
Motivations et enjeux du savoir SEO
On peut faire du SEO à des fins de recherche, pour la beauté du geste intellectuel. Le TALN (traitement automatique du langage naturel), ou NLP (natural language processing), l’intelligence artificielle, l’algorithmique, sont des disciplines passionnantes.
Mais en réalité, on fait surtout du SEO pour gagner du trafic, quand on possède un site web qu’on veut promouvoir.
Et on a intérêt à gagner du trafic et à y investir du temps et de l’argent surtout quand on a des biens et des services à vendre.
J’ai entrepris mes tests SEO précisément pour ces raisons :
- faire monter le trafic, donc les ventes, de mes propres sites (j’en gère une quinzaine)
- faire monter le trafic et les ventes de mes clients en référencement, à qui je refuse de vendre des sornettes et des fausses promesses.
Publics à qui s’adressent les tests SEO
Mes tests SEO à propos des principaux facteurs de référencement s’adressent à deux types de publics :
Les référenceurs consciencieux et honnêtes
Si vous aussi, vous souhaitez vendre un service de qualité, aussi informé que possible, au lieu de facturer des mensonges, des croyances, de l’ignorance et des faux-semblants, alors voici le deal :
- je fais des tests, je contribue à établir des vérités et à dénoncer des erreurs, des concepts inopérants, des outils inefficaces, des sources d’information erronées
- tout cela vous fait gagner de l’argent si vous mettez mes résultats en pratique
- tout cela vous fait économiser de l’argent quand vous cessez de payer des services inutiles (abonnements, licences de logiciels…)
- par conséquent, vous rémunérez mon travail et je continue à investiguer
Les auteurs et éditeurs de sites web qui veulent vraiment augmenter leur trafic
En moyenne le SEO coûte assez cher, et il n’est pas évident de trouver un prestataire compétent et honnête.
Si vous avez plus de temps que d’argent, mais que vous tenez à améliorer le trafic de votre site web, ou de vos sites web si vous êtes éditeur d’un portefeuille de sites, surtout si vous les monétisez, alors voici le deal :
- je fais des tests, j’identifie pour vous ce qui marche et ce qui ne marche pas en référencement
- vous mettez mes découvertes en oeuvre, aussi bien positivement (en faisant ce qui est efficace) que négativement (en ne perdant pas votre temps et votre argent à mettre en place des stratégies débiles)
- vous financez mes recherches en achetant mes résultats
Quels sont les facteurs de référencement et les stratégies SEO qui font vraiment monter le trafic ?
Même s’il existe potentiellement des milliers de « facteurs de référencement » (cf le décompte fait par un site sérieux, Top SEO ranking factors de Ted Kubaitis), j’ai identifié 3 grands groupes de facteurs possibles, qui me semblent évidents et fondamentaux.
Les mots-clés
Les mots étant le principal média dans lequel se fait la recherche sur les moteurs de recherche comme Google, Bing, Ecosia, Lilo, Duckduckgo, Qwant, Yandex, Baidu et toute la clique, il semble évident qu’il faut tester leur impact sur le trafic.
Les liens
Les liens sont le principe même du web, au fondement du concept d’hypertexte, qui font le protocole http comme le langage HTML.
Il existe 3 types de liens :
- les liens entrants ou backlinks, quand une page web est la cible d’un lien fait depuis une page sur un autre site web
- les liens externes, quand une page web renvoie vers une page sur un autre site web
- les liens internes, quand une page d’un site renvoie vers une autre page du même site
La vitesse et les performances techniques
La vitesse de chargement des pages, notamment sur téléphone mobile / smartphone, apparait comme le principal enjeu des performances techniques, mais il y en a d’autres comme la qualité du code (html, css, js…)
C’est donc ces 3 groupes de facteurs que j’ai mis à l’épreuve dans mes batteries de tests SEO :
[Test SEO] Quel effet ont les liens entrants / backlinks sur le trafic et les positions ? Je teste !
Hommage aux testeurs SEO américains
Après avoir gobé tout le faux savoir de l’encyclopédie des erreurs du SEO copié-collé partout sur le web francophone,
après avoir constaté le manque total de rigueur intellectuelle et d’exigence scientifique dans 99% des articles, « tutoriels », « guides », vidéos pédagogiques, de l’écosystème du référencement,
après avoir appliqué sans succès les géniales stratégies des experts en SEO, du petit escroc anglais aux stars françaises ou américaines,
je suis tombé entre autres sur quelques testeurs SEO qui ont changé ma façon de penser, et qui sont aujourd’hui les seules personnalités que je respecte dans l’univers fumeux du référencement.
J’ai nommé :
Kyle Roof
Connu pour avoir réussi à classer des articles en Lorem Ipsum ( = en latin) sur des requêtes à fort trafic sur le Google américain, ce qui lui a valu un ban hargneux de la part de l’entreprise californienne polydélinquante et multirécidiviste, Kyle Roof s’est surtout illustré par sa pratique des tests SEO sur de nombreux facteurs potentiels.
Ted Kubaitis (et le SEO Fight Club)
Référenceur américain sceptique et récalcitrant aux discours officiels notamment quand il s’agit de Google, gros bonhomme au franc-parler rafraîchissant, Ted Kubaitis a promu une approche infiniment multi-factorielle du SEO, notamment avec son site Top SEO ranking factors qui, loin d’essayer de dire ce qui est vrai ou pas, se contente habilement de lister et mesurer les corrélations statistiques sur rien moins que 122 325 facteurs de référencement potentiels.
Ouais, c’est du boulot.
Il édite le logiciel d’analyse SEO Cora et anime le SEO Fight Club, une émission de SEO sur Youtube avec des invités de marque.
